Peintures 2015
Décembre
Toiles libres
SF Dec 2015 3,00m x 2,70m
©BD-F
Novembre
Toutes les peintures S.F 2,00m x 1,00m (credit photo ©BD-F)
Toiles libres
Descriptions translation here>>
C’est une onde
Une onde de couleurs
Ce pourrait éventuellement être une onde sonore, en supposant une hypothétique traduction de la couleur en son
Un mouvement à accompagner
Un flux lent et continu
Une vibration
Un battement
Scandé par les sommets et les creux
Un continu sans début ni fin, tout au suivi de son tracé débordé et distendu à chaque passage de couleurs
Avant qu’elles ne s’alignent à la reprise du fil
Au rappel des tracés en lignes ondulatoires aux parois et plafonds des grottes du paléolithique.
Au rappel d’une sismographie ou d’un électrocardiogramme - écriture du cœur, l’organe (gramma : la lettre).
Au rappel des courbes du corps féminin, l’arabesque de son dessin.
Une forme toute à son suivi et, partant, à sa découverte (son désenfouissement).
Une durée fractionnée en segments qui se raccordent au-dessus des vides et absences
Ces descriptions, même avec les évocations entendues, ne traitent que des couleurs à leurs tracés, pour approcher ces questions :
Que faire de peinture ?
Quels usages pour les couleurs ?
Le sens est transversal, il ne se fixe ni sur le mot ni sur une transcription aussi locale qu’éphémère.
Une voix ? Mais sans les mots.
Les ruptures sont des écarts à cette tenue
Ruptures
Déchirures
Segments brisés pris à la seconde même, avant qu’ils ne s’écartent les uns des autres, début d’une dérive sans fin
Heurts des plaques de glaces qui se percutent et se chevauchent avant de diverger, emportées par les courants
Je peins les « continus » comme je lirais un livre (et tant mieux si le livre en question est sans fin) ; l’éclat (ou la brisure) est une exception dans son cours, à l’instar du poème qui apparaît tel un écart dans le cours du langage.
*
Je peins plat (sans évoquer le fait que je peins aussi à plat) en blancs et couleurs.
Je peins aussi sur des supports non apprêtées, ils absorbent la couleur, le non-peint se rapproche du peint (affleurement des texture et grain des toiles qui unifient la surface).
« Mots et choses circulent donc entre eux de plain-pied comme les unités d’un même discours, les particules d’une même matière. Ce n’est pas loin d’un ancien mythe : celui du monde comme livre, de l’écriture tracée à même la terre… »
R. Barthes (Sollers écrivain)
Il est possible, en substituant « blancs et couleurs » aux « mots et choses » de Roland Barthes, de trouver ici une excellente définition de la façon dont je les traite et les considère ; quant à « l’écriture tracée à même la terre », j’avancerai que la peinture sourd de la terre (comme du monde).
Certaines peintures ne sont pas montées sur châssis, d’autres oui.
Les premières, celles porteuses des « continus », doivent être fixées directement sur le mur afin de conforter les effets de platitude et de continuité ; mises sur un châssis elles se présenteraient, venant vers l’avant, comme extraites d’un flux dont je tiens à marquer et à préserver la constance.
De surcroît, ces peintures sont généralement en grandes dimensions, qui correspondent davantage à la nécessaire amplitude des tracés.
Les peintures tendues sont les « brisures », évènements, éclats, leurs singularités en font des exceptions qui se trouvent confortées à la limitation du tableau (qui est aussi un événement); les formats sont ici généralement plus petits, même s’ils peuvent s’agrandir.
*
Mes peintures ne tombent pas du ciel, elles montent et s’imposent au gré d’un jeu d’acceptation et de refus, de révolte et d’abdication ; je donne autant qu’elles me prennent, en un discret échange.
Je cherche et découvre la peinture en la faisant. Elle ne cache ni intention, ni récit transposés.
Chaque peinture fait table rase sur toutes celles qui ont précédé et pourtant les prend en compte dans la mesure où cette table rase s’entend comme l’effet de la condensation serrée de toutes leurs strates (c’est paradoxal).
Je prends et ne prends pas, j’annule et je conserve ; la peinture est le champs où s’exerce l’art des contradictions.
Peintures septembre octobre novembre 2015
toutes S.F. 1,46 x 1,14 m (crédit photo ©BD-F)
Peintures septembre octobre novembre 2015
toutes S.F. 1,14 x 1,46 m (crédit photo ©BD-F)
Octobre
Toiles libres
Août / Septembre
Juillet
SF 3,00 x 2,70m juillet 2015 ©BD-F
SF juillet 2015 2,70m x 2,00 m ©BD-F
SF 2,00m x 2,70 m Juillet 2015 ©BD-F
S.F. 2,65 x 2,20m juillet 2015 ©BD-F
Juin
Toutes ces peinture: S.F 1,00 x 1,00m photos ©BD-F
SF 1,30 x 0,90m juin 2015 ©BD-F
SF juin 2015 1,44 x1,14m ©BD-F
Mai
Toutes ces peintures S.F 1,00x1,100m ©BD-F
Toiles libres S.F. 2,20 x 2,20m mars/avril 2015 ©BD-F
Avril
Mars
Février 2015
Janvier 2015